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l’aide doit être organisée pour répondre vraiment au but qu’elle se donne. A Châtillon, il remarque que « les pauvres ont parfois beaucoup souffert, plutôt par faute d’ordre à les soulager que de personnes charitables » (Coste XIII, 423). C’est pourquoi il invite de suite quelques dames charitables à se réunir pour s’entendre en vue d’organiser l’aide aux pauvres.
C’est le but de la fondation des Confréries de la Charité. L’événement de Châtillon aida saint Vincent à s’ouvrir au sens du pauvre. Il faut aller vers eux et non pas se contenter de distribuer des aumônes aux portes des églises comme c’était alors la coutume. Les rencontrer et les voir chez eux est le meilleur moyen de reconnaître leur dignité, leur exprimer du respect et découvrir leurs véritables besoins.
Pour saint Vincent, la pauvreté ne se réduit pas à un simple problème social même s’il reconnaît qu’en secourant les pauvres « nous faisons justice et non pas miséricorde » (Coste VIII, 98). Selon lui, les grandes entreprises sociales ne peuvent réussir si elles ne prennent pas en compte les aspirations les plus profondes de l’homme. Le pauvre est un être qui doit être respecté dans toutes les dimensions de sa personne.
Ainsi, saint Vincent insiste souvent sur le fait qu’il faut aider les pauvres spirituellement et corporellement. Il