PAGE 1 - 2  -  3  -  4  -  5   6
 
Pour un chrétien, le pèlerinage revêt un symbolisme religieux très fort. Il n’y est pas obligé. Mais, à l’exemple d’Abraham, il se sent appelé par Dieu lui-même pour obtenir son aide. Les malades qui se rendent à Lourdes recherchent, au-delà d’une guérison problématique, une grâce particulière qui les réconforte dans leur foi.
La Bible nous présente la vie des Hébreux comme un long pèlerinage sous la conduite de Dieu. Après les patriarches Abraham, Isaac et Jacob qui suivirent le chemin que Dieu leur montra, Moïse eut la charge de conduire le peuple hébreu de l’Egypte a la Terre promise. L’Exode qui s’ensuivit se déroule comme un véritable pèlerinage avec ses problèmes physiques, ses difficultés d’approvisionnement, ses incertitudes sur la route â suivre. Les épreuves sont source de grâce. C’est pourquoi saint Paul y voit la préfiguration des réalités spirituelles apportées par le Christ reconnu comme le nouveau Moïse (I Co 10, 1-4 : le passage de la mer Rouge, la manne, le rocher).
Le terme final en sera, bien plus tard, Jérusalem où le Temple abritera l’Arche d’Alliance, signe de la présence protectrice de Dieu. Dès lors, les pèlerinages à Jérusalem seront codifiés. Trois fois par an, les hommes, membres du peuple d’Israël, sont tenus de de se rendre au Temple de Jérusalem afin de « paraître devant la face du Maître, le Seigneur» (Ex 23, 17). Ces pèlerinages marquent les fêtes des Tentes, de la Dédicace et de la Pâque, fêtes qui rythment la deuxième partie de l’Évangile de saint Jean.
Nous savons comment Joseph et Marie étaient fidèles à ces rendez-vous religieux où ils se rendaient en famille. C’est â l’occasion de la fête de la Pâque que Jésus adolescent leur fait savoir qu’il lui faut être chez son Père (Lc 2, 49). Cette déclaration prendra tout son sens au moment de la dernière fête de la Pâque à laquelle il prendra part, prélude de son sacrifice sur la croix. C’est son dernier exode comme il le dit: «Je suis sorti du Père et je suis venu dans